La Coordination Rurale de Bretagne rappelle dans un communiqué qu’elle avait vu juste, le modèle suivi par le groupe Tilly-Sabco s’effondre, associant dans sa chute les éleveurs, les accouveurs, les groupements de producteurs, les fabricants d’aliments et aussi les salariés de l’usine d’abattage.
Le dépôt de bilan du Groupe Doux et la quasi fin d’activité du groupe Tilly-Sabco sont la résultante d’une obstination sur le marché à l’export où les restitutions de l’Europe ne permettaient déjà pas à cette époque de concurrencer les Brésiliens au Moyen Orient. Aujourd’hui, sans ces restitutions, le combat est perdu d’avance.
La situation de l’élevage avicole breton est très inquiétante. L’âge moyen des aviculteurs est de plus de 47 ans et le tiers des éleveurs a plus de 55 ans. L’âge moyen des bâtiments augmente (28 ans actuellement) faute de capacité d’investissement. Pour maintenir durablement l’aviculture en Bretagne il faut urgemment revoir la condition des éleveurs sans qui la filière locale ne peut exister. Cela passe par des changements importants dans cette organisation : faire du revenu des éleveurs une priorité, revoir la législation des contrats d’élevage, reconquérir les marchés français et européen, reconsidérer les normes environnementales en faisant preuve de bon sens.
